Dominique Auroy a joué un rôle essentiel dans la création de nombreux réseaux de distribution d’énergie sous différentes formes en Polynésie française.
Si aujourd’hui chaque foyer de toute la Polynésie a accès à l’énergie, cela n’était pas le cas dans les années 1970. À cette époque, la distribution publique était limitée entre Mahina et une partie de Punaauia. Les autres îles, à l’exception d’Uturoa, étaient privées de ce service.
Dominique Auroy a été à l’initiative de nombreuses réalisations, notamment :
- la création du Secosud (syndicat intercommunal) pour l’électrification des communes de la presqu’île de Tahiti, comprenant Taiarapu Ouest, Taiarapu Est et Teva I Uta.
- la création d’un syndicat mixte communes-pays pour Moorea, avec l’installation d’un réseau souterrain afin de préserver le paysage et d’éviter l’installation de poteaux électriques.
- la création d’un réseau reliant Faaone à Papenoo sur la côte Est de Tahiti, à travers la société Marama Nui.
- la mise en place de réseaux électriques et ou de centrales pour les communes d’Uturoa, Tumara, Taputapuatea à Raiatea, ainsi que dans les îles Sous-le-vent à Huahine à travers la société Matairea, et à Rurutu dans les Australes. Il a également contribué à la mise en place d’aménagements hydroélectriques dans certaines îles des Marquises et des Tuamotu.
Ces différentes distributions, tout comme celles installées sur d’autres îles de la Polynésie française, étaient gérées à l’époque par plusieurs intervenant tels que EDT, SEDEP, Marama Nui, Secosud, Le SMAN etc.
Compte tenu des problèmes de compétences du personnel et de disponibilité de matériels de secours pour parvenir à un meilleur service aux populations sous impulsion du Pays, il fut créée une société de gestion dans laquelle sont rentrés comme actionnaires, tous les intervenants, exploitants ou concessionnaires pour rationnaliser les différentes exploitations tant sur le plan financier que qualitatif.
La société Electra fut créée en 1987 pour la gestion de l’ensemble des réseaux de la Polynésie française hors la concession d’EDT Nord.
Au fil du temps, EDT a progressivement repris toutes les participations, jusqu’à en obtenir le contrôle total, ce qui s’est concrétisé en 2000..
Il est intéressant de constater que les différentes concessions communales sont aujourd’hui arrivées à expiration. Les maires concernés ne se retrouvant plus directement intéressés aux exploitations correspondantes, décident de reprendre leur indépendance afin d’en assurer directement la gestion.
Le regroupement réalisé à l’époque est en train d’éclater en de multiples opérateurs. Nous allons nous retrouver 30 ans en arrière. Il est légitime de se poser la question sur le revirement de cette situation. Il y a beaucoup à dire…
À quand un regroupement et sous quelle forme?