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LES QUATRE VINS – Dominique Auroy de 1995 à 2019

Déc 8, 2023

La série “Quatre vins” est une série rédigée par Dominique Auroy, à l’occasion de ses 80 ans. La série a pour but d’offrir une rétrospective simplifiée de la vie et du parcours de l’entrepreneur de 1943 à 2023. Découvrir son troisième vin.

Les sujets abordés dans ce chapitre :

MON QUATRIEME VIN : 1995 à 2019

J’allais avoir 60 ans, l’âge d’une nouvelle vie, et une certaine expérience. J’ai reconsidéré ma vision sur les sexagénaires, en considérant que ce n’est plus l’âge qui compte mais la santé et le dynamisme.

Ma vision pour cette quatrième partie a été développée principalement sur deux horizons : la Polynésie et l’Afrique.

MA FAMILLE

Tout d’abord, sur un plan familial et social, des évolutions importantes : ma fille Christina AUROY s’est mariée avec Jean-Yves TEIHOTAATA et ma petite fille dénommée HINATEA est née le 27 mai 2001. Mon statut de père a évolué en grand-père.

Mon second enfant, mon 1er fils Maximilien AUROY est né le 14 janvier 2002 de sa maman Cruz GRAND.

Il a terminé ses études et vient de rentrer dans la vie active à mes côtés.

Sa maman s’appelle GRAND, “il est plus grand que son papa” et j’espère que ceci continuera pour le développement du groupe.

(Photo : Henriette JOURDAIN et Pierre AUROY le jour de leur mariage en 1936)

Mon père Pierre AUROY nous a quitté en 2000 à l’âge de 88 ans.

Mon frère Henri, qui était un grand fumeur, a été victime de ses poumons et nous a également quitté à l’âge de 62 ans en 2001.

Ma mère les a rejoints en 2012 à l’âge de 101 ans.

Je considérais que ma vie sociale pouvait être plus riche.

Que je pouvais apporter ma pierre pour d’autres développements intellectuels et sociétaux.

J’ai eu la possibilité de recevoir la lumière.

MA “HOME”

Certaines personnes mettent des canapés dans leur salon, j’y ai installé des pressoirs, dont le plus ancien a plus de 500 ans.

Je disposais déjà d’un certain nombre de bouteilles que je déplaçais au fur et à mesure que je changeais de location. Il me sembla important que je dispose d’une vraie cave dans une vraie demeure pour en assurer la conservation, et en complément me loger.

Après avoir passé 20 années pour obtenir la pleine propriété foncière d’un emplacement remarquable, j’ai construit ma première maison en 2002 à Arue, sur un mamelon à 160 mètres d’altitude.

Mes bouteilles ont enfin pu avoir un logement décent…

J‘ai conçu ma maison dans l’esprit du vin et je l’ai transformé ensuite en un musée de la vigne et du vin.

Un caveau permet de déguster dans une ambiance bourguignonne les 20 000 bouteilles qui sont entreposées dans la cave à proximité. 

MES LIVRES

J’ai coécrit deux livres.

Le premier sur l’aventure du vignoble de Rangiroa.

Le second sur les outils de la vigne et du vin à travers l’histoire. L’ensemble des objets qui y sont cité sont dans ma maison.

Ma succession

Il m’a semblé important de clarifier mes activités pour que le jour de mon départ que j’espère lointain, ma succession s’effectue sans trop de difficultés. Une holding a ainsi été créée dans laquelle mes enfants sont déjà majoritaires. Des sous-holding par activités, managées par des cadres actionnaires en assurent le développement de l’ensemble.

➡️ Activités à l’exportation

Mes activités à l’exportation ont mobilisé plus de 50% de mon temps.

L’électrification de la Polynésie étant pratiquement terminée, l’hydroélectricité étant stoppé, j’ai étudié les développements internationaux dans lesquels je pouvais mettre en œuvre les expériences acquises dans la propreté et les productions d’énergie.

Les Pays insulaires du Pacifique Sud, dans lesquels j’ai prospecté, étaient sous contrôle des néozélandais et australiens qui interviennent en conseiller technique et favorisent les entreprises de leurs pays.

Toutefois, nous avons pu réaliser la rénovation complète de l’électrification de l’île de Rarotonga aux Iles Cook en y apportant le financement. Nous avons également réalisé plusieurs études pour des projets hydroélectriques en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu et Futuna.

L’Asie, les Etats-Unis comme l’Europe n’étaient pas notre dimension.

➡️ En Afrique

J’ai considéré que l’Afrique pouvait présenter des opportunités intéressantes.

Nous avons prospecté et avons fait plusieurs propositions au Sénégal, au Tchad, au Niger, au Cameroun, à Sao Tomé, en Côte d’Ivoire et au Gabon.

C’est dans ce dernier pays que nous nous sommes développés avec notamment :

  • la collecte et le traitement des ordures ménagères de la ville de Libreville
  • un nettoyage industriel hospitalier et public
  • la distribution d’internet par réseau wifi
  • l’obtention de concessions pour la réalisation d’aménagement hydroélectrique sur les 2 sites FE2 (54 MW) et CHUTE DE L’IMPERATRICE (120MW). Nous y travaillons activement pour un début des travaux en 2024.

J’ai fait la connaissance de gens remarquables dont notamment d’Alain Claude BILIE-BY-NZE, qui en tant que Ministre du Tourisme à l’époque, nous a rendu visite à Tahiti. Il fut ensuite nommé 1er Ministre du Gabon en 2022.

Les activités sur l’Afrique sont suivies avec efficacité par M. Laurent Dogninnan TRAORE MANTION.

Malymas, Vins sous l’équateur :

Le président du Gabon, OMAR BONGO me demandait un jour ce que je développais sur Tahiti.

Je lui ai parlé de notre vignoble et il me proposa d’en développer un dans son pays. Il n’était pas de bon ton de dire non à OMAR BONGO. Ainsi, la société Viticulture du Haut-Ogooué fut créée en partenariat de 50/50 avec lui.

Nous avons eu à faire face à de nombreux prédateurs inhabituels pour un viticulteur. Eléphants, singes, chenilles de plus de dix centimètres, etc. Les 1er vins du Gabon ont été produits 2 ans plus tard compte tenu de notre expérience acquise à Tahiti.

C’est le premier vignoble au monde sous l’Equateur.

Cameroun :

Nous avons créé une société immobilière au Cameroun pour la réalisation d’un complexe hôtelier qui vient d’être mis en service.

Cette opération est managée par Mme Delphine SANGA avec qui j’ai partagé de nombreuses années de ma vie.

➡️ Poursuite de mes activités à Tahiti

Compte tenu de mes absences fréquentes à Tahiti (supérieures à 50% du temps), l’organisation du groupe a été revue avec une société Holding. Des filiales holding disposant d’une large autonomie avec à leur tête, les cadres qui ont permis le développement des sociétés.

J’ai tenu à ce que ceux-ci puissent être actionnaires significatifs dans chacune des sociétés qu’ils dirigent. J’ai toutefois continué à les assister autant que possible dans leur développement.

Activités industrielles et négoce BRAPAC :

Sous la direction active de Fabrice BAFFOU, la BRAPAC a poursuivi son développement avec une diversification tant commerciale qu’industrielle.

Activités Propreté TSP :

Sous la direction dynamique de Pierre BAUDRY, le groupe TSP continue sa diversification de clientèle et un développement dans les produits recyclables.

Vins :

Sous le management très professionnel de Sébastien THEPENIER, le vignoble de RANGIROA a poursuivi sa croissance et a obtenu ses titres de noblesse avec l’obtention de plusieurs médailles en Europe pour la qualité des vins produits.

Hôtellerie :

N’étant pas présent dans l’hôtellerie, mais ce secteur étant porteur en Polynésie, j’ai recherché des opportunités.

  • Le Royal Tahitien à PIRAE fut acheté en avril 2012 et fut le 1er élément d’une chaine hôtelière 3 étoiles.

La direction fut confiée à ma fille Christina qui s’est reconvertie dans cette activité avec brio.

  • À Huahine : l’hôtel TE TIARE BEACH RESORT fut racheté en 2013.
  • À Bora Bora, le NOVOTEL qui était fermé depuis plusieurs années, fut racheté en 2017, et transformé en Royal Bora Bora. Cette chaine hôtelière est maintenant active et positive.

L’hôtel de Puunui qui avait été fermé en 1995 a été réouvert une première fois en 2021 pour accueillir les confinés du COVID-19, mais cette occupation n’était que momentanée. Un programme de réhabilitation en hôtellerie 4 étoiles est actuellement en cours.

La rénovation de l’Hôtel Puunui représente un développement économique important pour la Presqu’île et la Polynésie. Marereva Aumeran, en sa qualité de PDG, en assure le développement.

Médias :
  • La Dépêche de Tahiti

Sous la recommandation de l’un de mes amis, j’ai pu reprendre le contrôle de la DÉPÊCHE DE TAHITI en 2014. Il m’avait fait valoir que c’était une très belle opportunité. Et être présent dans les médias pouvait présenter un certain avantage.

Dans une vie, il y a des réussites, il y a également des erreurs ou des échecs. Ce fut la plus grave erreur que j’aurai faite de ma vie.

Tout d’abord, ce n’était pas mon métier. Le monde journalistique n’obéit pas aux mêmes règles économiques que l’industrie ou le commerce.

Je l’ai racheté sur la base d’un bilan positif de 30 millions que j’ai découvert faux ensuite. La réalité était que la société était déjà en perte de 400 millions. Elle était en état de quasi-faillite.

Plutôt que d’intenter une action dolosive et de déposer immédiatement le bilan, mon caractère m’a conduit à rechercher à redresser la barre.

Je n’avais jamais eu de problèmes syndicaux de toute ma carrière. J’ai toujours privilégié les relations humaines. Les 5 syndicats polynésiens étaient représentés dans l’entreprise, avec une surenchère permanente. Et dans certains cas, du jusqu’auboutisme.

Les métiers différents que représentent un journal : imprimerie, journalistes, commerciaux, livraison et gestion ne facilitaient pas l’union.

Pour une meilleure vision économique et sociale, des filiales ont été créées par activités.

Je n’avais pas prévu le dumping sauvage d’Albert MOUX (TAHITI INFOS) qui souhaitait avoir une situation monopolistique sur ce secteur…

Il transforma Tahiti Infos en quotidien sur le même modèle que La Dépêche de Tahiti, mais gratuit, avec des réductions anormales sur les tarifs de publicités.

Suite à l’arrêt de notre imprimerie, il est devenu le seul imprimeur de presse et fut en abus de position dominante. Avec des tarifs à la page qui ont plus que doublés en une année. Nous n’avons pas pu maintenir le journal.

Mes absences fréquentes ne me permettaient pas de suivre en détail le fonctionnement du journal.

Des gérants ont été nommés dans chaque filiale avec les pleins pouvoir pour agir. Les délégations pour certaines activités RH ou autres, ont également été mises en place.

Malheureusement, les résultats souhaités n’ont pas pu être obtenus.

Malgré tous les efforts que j’ai effectué en ma qualité d’actionnaire, malgré une perte d’argent personnel considérable, et malgré les efforts du personnel, LA DÉPÊCHE DE TAHITI a dû être mise en redressement judiciaire en 2018 puis mise en liquidation en 2022.

Le journal a pu être maintenu pendant 8 ans, de 2014 à 2022. Un personnel dévoué à son journal a continué à être payé jusqu’à la fin, et l’indépendance journalistique a pu être maintenue en Polynésie jusqu’à cette date.

Toute expérience, même négative, est un acquis. On se console comme on peut. Ce qui est important, ce n’est pas de perdre, c’est de savoir comment continuer pour avancer et regagner.

  • Syndicat de l’imprimerie, de la presse et de la communication “SIPCOM” :

La convention collective de la presse et de l’imprimerie ne correspondait plus à la situation économique de la Polynésie.

Ces dispositions impactaient la viabilité économique des entreprises de presse et allaient jusqu’à compromettre leur avenir, en cas de difficultés économiques des sociétés.

Je fus nommé président du Syndicat de l’imprimerie, de la presse et de la communication “SIPCOM”.

Après 5 ans d’efforts, la convention a été revue pour être conforme et équilibrée dans l’intérêt de toutes les parties concernées.

Malheureusement, il était trop tard pour LA DÉPÊCHE.

  • Radios :

Avec la reprise de LA DÉPÊCHE, j’ai également repris les radios NRJ TAHITI et Rires et Chansons ; puis l’association TAUI FM, devenue API FM, a rejoint le pôle radios.

Des investissements importants ont permis de moderniser les radios. L’objectif est de diversifier les radios dans le but de faire des créations télévisuelles en numériques. La société PAC FM est managée avec pertinence par Fred DUBUIS.

Agriculture :

La crise de la COVID a permis de se rendre compte que le secteur primaire était très peu développé en Polynésie.

Au 19ème siècle, la Polynésie exportait des oranges sur la Californie. Depuis bien longtemps, nous les importons quand elles pourraient être produites sur place. C’est un des exemples parmi tant d’autres. Il en est de même pour le développement de la vanille.

Ce secteur représente un potentiel de développement très important pour la Polynésie, tant en termes d’emplois que de ressources. Toutefois, la volonté pour le développer est plus dans les bonnes intentions et les discours que dans les faits.

C’est dommage car une indépendance significative pourrait être obtenue dans ce secteur avec en complément des exportations possibles. Ce que nos voisins des Îles Cook ont réussi.

De nombreuses causes sont à l’origine des retards de développement dans ce secteur dont notamment la complexité et les délais pour obtenir des aides qui sont décourageants pour un agriculteur.

  • Puunui Hotu Farm

Le domaine foncier de 15 hectares dont je disposais à Puunui a été affecté à un développement agricole de production d’agrumes, pitayas, et autres fruits et légumes en culture biologique.

  • Plantation de citronniers
  • Production de rhum (MANAO)

Les cannes à sucre plantées dans les Antilles et à la Réunion tiennent leur origine de la Polynésie. L’exploitation de cette filière en Polynésie a été arrêté vers 1906, avec la faillite de la rhumerie d’ATIMAONO à Papara.

Le redéveloppement de la filière canne à sucre en Polynésie est managé avec dynamisme par Marotea VITRAC. Cette filière constitue une ressource importante à l’exportation pour des rhums de qualité.

Les productions de cannes à sucre se font en partenariat avec les agriculteurs. Notre rôle étant d’assurer les conseils, la distillation, le vieillissement puis la vente.

La concurrence n’est pas locale mais internationale. Nous avons notre place. La médaille d’or remportée en 2023 à Bruxelles pour le Rhum MANA’O en est la preuve.

Des productions spécifiques ont été développées à Rangiroa et aux Marquises, avec des variétés de cannes différentes. Les résultats sont remarquables.

Le développement de ce secteur représente un atout international pour la Polynésie si l’excellence en qualité est toujours recherchée.

➡️ Non-développement des énergies renouvelables

J’ai souhaité poursuivre le développement des énergies renouvelables.

Ce fut malheureusement en vain.

Les annonces faites par tous les gouvernements qui se sont succédés, étaient de favoriser le développement des énergies renouvelables pour parvenir rapidement à une indépendance énergétique significative.

De gouvernements en gouvernements, les délais en ont été repoussés…

Il est intéressant de noter que de 1980 à 2000, vingt milliards XPF ont été investis par MARAMA NUI et la TEP pour le développement des énergies renouvelables.

Les développements ont été stoppés par le Pays en 1999. De 2000 à 2020, le Pays a investi 35 milliards XPF à subventionner le fioul ; avec ce discours permanent pour la promotion des énergies renouvelables... ?

Les 50% d’indépendance énergétique obtenus sur l’île de Tahiti en 1999, malgré la promotion du solaire, sont descendus à 35% en 2022.

Tous les Pays qui souhaitent ce développement et qui le réussissent, proposent des prix d’achat attrayants de ces énergies renouvelables. À Tahiti, c’est beaucoup plus simple, on ne propose aucun prix d’achat du kilowattheure aux investisseurs éventuels. Par conséquent, il est impossible de réaliser un projet si l’on ne connaît pas le coût de vente de ce que l’on produit.

➡️ J’ai cherché à développer les projets suivants :

  • Climatisation par eau glacée provenant de l’océan (SWAC)

En 2007 nous avons créé une société dénommée Froid de Polynésie dont l’objet était de mettre en place un réseau de distribution d’eau de mer naturellement glacée et provenant de l’océan. L’objectif étant de climatiser le nouvel Hôpital de Taaone pour 50% du projet et pour le solde, l’ensemble des immeubles et industries situés entre Arue et Papeete.

Ce projet était financé de façon privée avec subventions par la défiscalisation de l’Etat.

Il apportait plusieurs avantages :

  • une réduction des coûts pour l’ensemble des futurs utilisateurs de la climatisation;
  • des économies d’énergie et de la puissance appelée sur le réseau électrique, bénéficiant à l’ensemble des utilisateurs réseaux;
  • une réduction de la consommation d’énergie fossile et des émissions de gaz à effet de serre. Il représentait 10% de la consommation en énergie de l’île de Tahiti et après extension, à termes, pour toute la zone urbaine, 25%.

Pour différentes raisons, non économiques, notre projet a été bloqué. La climatisation par eau glacée fut limitée au seul Hôpital. Elle fut réalisée avec huit ans de retard et exclusivement avec des fonds publics.

L’hôpital a du ainsi payer 300 millions CFP d’achat d’énergie électrique chaque année. Ce qui aurait pu être évité…

Ce retard est dû tout d’abord, à la volonté de maintenir les intérêts économiques du concessionnaire de distribution de l’électricité, puis à la prise d’intérêts personnels au détriment de l’intérêt général, par différents intervenants, conseillers dans l’administration et actionnaires des sociétés qui furent retenues comme par hasard, pour l’assistance à maitrise d’ouvrage pour le projet “public”.

Les malversations constatées ont fait l’objet de la part de la société Froid de Polynésie, d’une plainte en pénal en cours d’instruction.

Ce projet représentait une véritable première pierre de l’indépendance énergétique de l’île de Tahiti.

Cette énergie gratuite, après cette première phase desservant Pirae, par extension du réseau, aurait permis de climatiser toute la zone urbaine de Tahiti à des coûts beaucoup plus réduits que l’utilisation de l’énergie électrique pour produire du froid.

Notre dépendance énergétique aurait pu en être réduite à termes de 25% sur l’île de Tahiti.

  • Energie électrique

Nous avons étudié plusieurs projets qui n’ont pu se réaliser. Pas pour des raisons techniques, mais par absence de volonté d’en permettre leur développement :

Production houlomotrice :

Après étude validée par l’ADEME, une société dénommée Ito Are avait été créée en 2007 pour la réalisation à Mataiea, d’une centrale d’énergie houlomotrice d’une puissance de 500 kilowatts.

Le principe en est simple : la houle monte et descend dans une enceinte fermée, comprimant de l’air, entrainant une turbine.

Nous bénéficions de régimes de houles conséquents de 9 mois par an, nous permettant de produire une énergie garantie (la vague de Teahupoo en est l’exemple).

C’était une première mondiale, avec une conception simple pouvant ensuite être généralisée sur l’ensemble des îles de la Polynésie et exportable sur le Pacifique.

Le financement était assuré de façon privée avec subvention de l’ADEME. Toutes les autorisations ont été obtenues, mais le projet de centrale n’a pas pu se réaliser car le Pays n’a jamais voulu fixer le prix du kilowatt de rachat de cette énergie. Ce projet est toujours en suspens…

Production hydroélectrique :

  • une SAEM avait été créée en 2006 sur Taiarapu Ouest pour une distribution d’eau potable, avec une production d’énergie hydroélectrique de 500 kilowatt pour réduire le coût des pompages;
  • une réalisation similaire de 500 kilowatt avait également été étudiée sur Mahina avec la SEM Haapape en 2007;
  • d’autres réalisations identiques ont été étudiées sur Taiarapu Est et Teva I Uta.

L’absence de fixation du prix de rachat du kilowattheure n’a toujours pas permis à ce jour de réaliser ces programmes.

Energie solaire

En 2009 nous avons créé une société holding dénommée Te vai Mahana et 8 filiales pour la création de fermes solaires de puissance de 1 à 2 mégawatts, qui auraient été disposées tout autour de l’île : Arue, Mahina, Papenoo, Hitiaa, Taiarapu Est, Taiarapu Ouest, Teva I Uta et Punaauia.

Cette répartition géographique présentait l’avantage pour la puissance injectée sur le réseau, d’être moins soumise aux aléas de la météo.

Cette conception permettait d’injecter l’énergie directement sur les réseaux existants, et ne nécessitait pas de lourds investissements en nouvelles lignes de transport. Elles pouvaient être réalisables rapidement.

Les autorités à l’époque ont préféré favoriser le solaire individuel plutôt que des fermes solaires collectives.

En 2021, le Pays a lancé des appels à projets pour la réalisation de fermes solaires conséquentes. Il n’est jamais trop tard…

Production éolienne :

Les alizés sont pratiquement constants sur les Tuamotu avec des vitesses faibles. Ce qui peut être particulièrement adapté pour produire une énergie régulière et stable.

L’énergie éolienne représente une alternative durable, complémentaire du solaire.

Un projet a été initié sur la commune de Makemo avec des éoliennes canadiennes de dimension de pales importante pour obtenir des puissances significatives avec des vents de vitesse faible.

Une société privée dénommée Te Mau Ito Api a été créée en 2006. Le Pays nous a ensuite imposé de la transformer en SEM afin d’en prendre le contrôle en devenant majoritaire ; compte tenu de l’intérêt général de ce projet pour l’ensemble des Tuamotu.

La gestion en a été ensuite catastrophique, à différents titres :

  • tout d’abord, la commune encaissait les ventes d’énergie sans les reverser à la société;
  • le Pays a imposé de vendre l’énergie à un tarif inférieur au coût de revient, sans apporter de subventions d’équilibre. Ce qui a conduit à la mise en faillite de la société.

Les causes de cette mauvaise gestion sont purement politiques.

Ce projet a démontré toutefois une réelle faisabilité du développement de la filière de l’éolien sur les Tuamotu.

Les six éoliennes de 35 kilowatts ont fonctionné pendant deux ans et demi, en assurant plus de 50% de la consommation de la commune (l’équivalent solaire serait d’environ 15%).

Leur arrêt a été dû à l’impossibilité financière de la société d’en assurer l’exploitation et la maintenance.

Il est dommageable pour le Pays et les communes que cette filière reste en sommeil.

Confrérie Clos Vougeot “25 ans” :

En 2019, nous avons fêté les 25 ans de notre sous commanderie du Clos Vougeot de Nuits Saint-Georges. Le Grand Maître de la confrérie s’est déplacé depuis la métropole ainsi que des représentants de nombreuses délégations internationales, dont Etats-Unis, Russie, Brésil, Nouvelle-Zélande, Australie, Europe, Chili, la Tchéquie, Japon, Suisse etc.…

Naissance de mon second fils

Je terminerais mon 4ème VINS avec le magnifique cadeau que m’a offert Manava ATHANE, mon 2ème fils, Ike AUROY il est né le 20 (vin) janvier 2019 à 20 (vin) heures. Je me pose la question est-ce un hasard ou une prédisposition, qu’il soit déjà autant dans le vin.

Son père étant né à VIN (20) minutes du matin.

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